bpv_880810 - ADRIANO Tridrachme syro-phénicien
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Tipo : Tridrachme syro-phénicien
Fecha: 118
Nombre del taller / ciudad: Tarse, Cilicie
Metal: plata
Diámetro: 23 mm
Eje de acuñación: 1 h.
Peso: 10,59 g.
Grado de rareza: R2
Comentarios sobre el estado de conservación:
Exemplaire sur un flan centré à l’usure superficielle. Belle tête d’Hadrien. Jolie représentation du revers. Patine de collection ancienne avec des reflets dorés
N° en los catálogos de referencia :
Anverso
Descripción del anverso: Tête laurée d’Hadrien à droite.
Leyenda del anverso: AUT KAI qE TRA PAR UI QE NER UI TRAI ADRIANOS SEB.
Traducción del anverso: (L’empereur César fils du Divin Trajan Parthique fils du Divin Nerva Trajan Hadrien Auguste).
Reverso
Descripción del reverso: Tyché tourelée, voilée et drapée assise à gauche sur un trône, tenant une palme de la main droite ; à ses pieds à droite, fleuve aux longs cheveux flottants en mèches nageant à droite.
Leyenda del reverso: TARSEON MHTROPOLEOS.
Traducción del reverso: (Tarse Métropole).
Comentario
La différence entre le Prieur 760 et le Prieur 761 tient dans le B final de la légende de droit du 761.
Ces émissions sont des tridrachmes et les poids moyens ne laissent aucun doute. Autant les Prieur 771 à 774A sont des tétradrachmes (poids moyen constaté 13.31 g), autant les Prieur 759 à 770 sont des tridrachmes, poids moyen constaté de 09.68 g.
À noter, la Tyché n’est plus assise sur un rocher comme à Antioche mais sur un trône orné. Elle n’est plus dirigée vers la droite mais porte maintenant à gauche.
La guerre des Tychés entre Antioche et Tarse aurait-elle conduit cette dernière à installer une statue de sa propre Tyché, avec suffisamment de différences avec celle d’Antioche pour que son identité soit flagrante ?
Quel fut le motif et la date de cette frappe ?
Le défilement de la lignée de succession, remontant à Nerva, correspond de toute évidence à une période où la légitimité de l’empereur n’est pas assurée. Les témoignages historiques indiquent que l’adoption d’Hadrien, alors en Syrie, par Trajan mourant ne se fit pas sans soupçon de manipulation par l’impératrice Plotine ni sans conflits. La fiche wikipedia de Trajan précise :
“Hadrien reçoit la nouvelle de la mort de Trajan le 9 août en Syrie. Deux jours plus tard, il est acclamé par les troupes de Syrie comme un empereur romain.
La passation de pouvoir ne s’est pas effectuée dans la plus grande sérénité et Hadrien s’est, semble-t-il, senti menacé par les ambitions de quatre anciens consuls. Publius Acilius Attianus s'attache à établir et consolider l'autorité d'Hadrien à Rome, peut-être même dans l’élimination physique de ses opposants. Il recommande la mort du préfet de Rome et de plusieurs exilés, il est sans doute le commanditaire de l'assassinat de Frugi Crassus, un banni qui a quitté son île d'exil sans autorisation et peut-être de ceux de Aulus Cornelius Palma (consul en 99 et 109), Lucius Publilius Celsus (consul en 113), Caius Avidius Nigrinus (consul en 110 et gouverneur de la Dacie) et Lusius Quietus (l'un des principaux généraux de Trajan et gouverneur de Judée), suspectés d'avoir attenté à la vie du nouvel empereur ou d'aspirer au trône. Ses exécutions ont lieu sur ordre du Sénat. Hadrien, alors en Syrie, nie avoir ordonné les exécutions de ces quatre sénateurs influents du règne précédent.
Hadrien, de retour à Rome, célèbre un triomphe en l’honneur de son prédécesseur. Le Sénat décide de la divinisation de Trajan, son nom officiel devient : Divus Traianus Parthicus. Il est le premier empereur auquel on ajoute le titre de « Divin » dans la titulature.”
À noter que cette titulature est celle que nous retrouvons sur notre monnaie qui est donc postérieure à cette divinisation mais manifestement très proche de celle-ci puisque le nouvel empereur trouve nécessaire de rappeler cette filiation.
La frappe est bien entendu postérieure à 117 mais ne devrait pas être beaucoup plus tardive : nous choisirons donc 118.
Compte tenu de la mise en valeur de types monétaires locaux très anciens, Sandan sur son lion cornu, le lion dévorant le taureau, Apollon et Persée en plus de la Tyché et du choix d’une valeur faciale inusuelle, le tridrachme, on peut penser que ces émissions n’avaient pas de fonction économique mais furent frappées pour remplir une promesse de donativa du nouvel empereur. N’aurait-il pas été lucide de stabiliser la Syrie par des promesses de dons pendant que des assassinats étaient nécessaires à Rome ? Un donativum qui ne sera versé que, plusieurs mois et peut-être un an plus tard, le calme revenu n’est-il pas de sage politique ?
Cela suggère de se demander pourquoi Tarse et non Antioche pour frapper ces monnaies ?
On note que les sigma sont gravés en C.
Dans la base TSP maintenue par Michel Prieur, dix exemplaires sont maintenant répertoriés, dont un seul en musée, à Oxford. Cette situation atypique s’explique car ce type était rarissime - et donc absent des musées - jusqu’à une trouvaille dispersée au milieu des années 1980, depuis longtemps épuisée mais sans que les musées soient intervenus pour compléter leurs plateaux.
Ces émissions sont des tridrachmes et les poids moyens ne laissent aucun doute. Autant les Prieur 771 à 774A sont des tétradrachmes (poids moyen constaté 13.31 g), autant les Prieur 759 à 770 sont des tridrachmes, poids moyen constaté de 09.68 g.
À noter, la Tyché n’est plus assise sur un rocher comme à Antioche mais sur un trône orné. Elle n’est plus dirigée vers la droite mais porte maintenant à gauche.
La guerre des Tychés entre Antioche et Tarse aurait-elle conduit cette dernière à installer une statue de sa propre Tyché, avec suffisamment de différences avec celle d’Antioche pour que son identité soit flagrante ?
Quel fut le motif et la date de cette frappe ?
Le défilement de la lignée de succession, remontant à Nerva, correspond de toute évidence à une période où la légitimité de l’empereur n’est pas assurée. Les témoignages historiques indiquent que l’adoption d’Hadrien, alors en Syrie, par Trajan mourant ne se fit pas sans soupçon de manipulation par l’impératrice Plotine ni sans conflits. La fiche wikipedia de Trajan précise :
“Hadrien reçoit la nouvelle de la mort de Trajan le 9 août en Syrie. Deux jours plus tard, il est acclamé par les troupes de Syrie comme un empereur romain.
La passation de pouvoir ne s’est pas effectuée dans la plus grande sérénité et Hadrien s’est, semble-t-il, senti menacé par les ambitions de quatre anciens consuls. Publius Acilius Attianus s'attache à établir et consolider l'autorité d'Hadrien à Rome, peut-être même dans l’élimination physique de ses opposants. Il recommande la mort du préfet de Rome et de plusieurs exilés, il est sans doute le commanditaire de l'assassinat de Frugi Crassus, un banni qui a quitté son île d'exil sans autorisation et peut-être de ceux de Aulus Cornelius Palma (consul en 99 et 109), Lucius Publilius Celsus (consul en 113), Caius Avidius Nigrinus (consul en 110 et gouverneur de la Dacie) et Lusius Quietus (l'un des principaux généraux de Trajan et gouverneur de Judée), suspectés d'avoir attenté à la vie du nouvel empereur ou d'aspirer au trône. Ses exécutions ont lieu sur ordre du Sénat. Hadrien, alors en Syrie, nie avoir ordonné les exécutions de ces quatre sénateurs influents du règne précédent.
Hadrien, de retour à Rome, célèbre un triomphe en l’honneur de son prédécesseur. Le Sénat décide de la divinisation de Trajan, son nom officiel devient : Divus Traianus Parthicus. Il est le premier empereur auquel on ajoute le titre de « Divin » dans la titulature.”
À noter que cette titulature est celle que nous retrouvons sur notre monnaie qui est donc postérieure à cette divinisation mais manifestement très proche de celle-ci puisque le nouvel empereur trouve nécessaire de rappeler cette filiation.
La frappe est bien entendu postérieure à 117 mais ne devrait pas être beaucoup plus tardive : nous choisirons donc 118.
Compte tenu de la mise en valeur de types monétaires locaux très anciens, Sandan sur son lion cornu, le lion dévorant le taureau, Apollon et Persée en plus de la Tyché et du choix d’une valeur faciale inusuelle, le tridrachme, on peut penser que ces émissions n’avaient pas de fonction économique mais furent frappées pour remplir une promesse de donativa du nouvel empereur. N’aurait-il pas été lucide de stabiliser la Syrie par des promesses de dons pendant que des assassinats étaient nécessaires à Rome ? Un donativum qui ne sera versé que, plusieurs mois et peut-être un an plus tard, le calme revenu n’est-il pas de sage politique ?
Cela suggère de se demander pourquoi Tarse et non Antioche pour frapper ces monnaies ?
On note que les sigma sont gravés en C.
Dans la base TSP maintenue par Michel Prieur, dix exemplaires sont maintenant répertoriés, dont un seul en musée, à Oxford. Cette situation atypique s’explique car ce type était rarissime - et donc absent des musées - jusqu’à une trouvaille dispersée au milieu des années 1980, depuis longtemps épuisée mais sans que les musées soient intervenus pour compléter leurs plateaux.