Münzschätze : Trésor de l'Écluse : Berlioz ! - 1973
Années 70, sud de la France. Mme L., commerçante, va rendre visite, comme à son habitude, à son banquier afin qu’il lui échange quelques pièces et billets usagés contre des beaux exemplaires bien neufs. Elle prend ainsi une trentaine de 10 Francs Berlioz.
C’est une habitude dans la famille, les économies, comme l’argent distribué aux anniversaires, se font en billets et de la plus belle qualité possible. Le volume ayant aussi son importance, la faciale choisie est la plus petite qu’il soit : 10 Francs. Ce jour-là pourtant, est inhabituel, à l’occasion d’un anniversaire, Mme L donne quelques 10 F Berlioz à son fils, le bienheureux s’en saisit et, habitué sans doute à bien regarder les billets, constate immédiatement un problème... son voisin surpris lui-aussi, s’exclame en riant « Ce sont des billets de la Sainte-Farce ! » les exemplaires font le tour de la table, aussi étrange que cela puisse paraître : ils ne sont pas signés !
Après avoir regroupé les 30 billets sortis de la banque, 24 présentent cette anomalie.
La surprise est totale et bien des gens auraient sans doute ramené immédiatement les fautifs chez le banquier qui se serait empressé de les faire détruire, mais pas dans cette famille dont le père est immédiatement conscient de l’intérêt d’une telle trouvaille, les exemplaires sont réunis et seront donc conservés tels quels. (nota : les numéros 96126 et 96127 manquent à la série, il est probable qu’en comptant le banquier les a placés ailleurs, pas moyen de savoir s’ils étaient signés ou non).
Trente ans plus tard...
2007, lors d’un rangement, le fils de Mme.L retombe sur le petit paquet de billets, au cours des trente années qui se sont écoulées, les Berlioz ont attendu leur heure, même si sur certains l’épingle a laissé une petite marque de rouille, leur qualité est restée intacte. Le souvenir de l’histoire est resté, et fidèle à l’idée de son père il se met en quête de savoir si ces billets non signés ont désormais un intérêt.
C’est ainsi qu’après quelques recherches sur internet, la constatation est claire : la trouvaille est devenue un vrai « trésor » et les billets de la Sainte-Farce comptent parmi les plus grandes raretés du XXe siècle !
Voilà donc comment survient l’impossible : 38 exemplaires étaient connus pour le «sans signature» et seuls 3 pour l’alphabet 13. Avec ces 24 exemplaires supplémentaires c’est l’espoir pour 24 collectionneurs d’avoir enfin la possibilité de combler ce manque. D’après M.L, il semble aussi qu’un autre commerçant du village ait eu quelques billets de cette série, mais n’ayant pas repéré l’anomalie (si elle était présente, ce qui est peu probable hormis sur les numéros 96101, 96126 et 96127) et il les aurait utilisés avant que Mme.L ne lui en parle.
Il nous contacte, achète sur nos conseils le livre de Claude Fayette, et voici la trouvaille de l’Ecluse publiée et offerte dans le BN043... Pourquoi « Trouvaille de l’Écluse » ? Le choix de la famille. C’est le privilège du découvreur d’un trésor ou de celui qui exhume une trouvaille de sa cachette de lui donner le nom qui restera pour la postérité.
Jean-Marc DESSAL
C’est une habitude dans la famille, les économies, comme l’argent distribué aux anniversaires, se font en billets et de la plus belle qualité possible. Le volume ayant aussi son importance, la faciale choisie est la plus petite qu’il soit : 10 Francs. Ce jour-là pourtant, est inhabituel, à l’occasion d’un anniversaire, Mme L donne quelques 10 F Berlioz à son fils, le bienheureux s’en saisit et, habitué sans doute à bien regarder les billets, constate immédiatement un problème... son voisin surpris lui-aussi, s’exclame en riant « Ce sont des billets de la Sainte-Farce ! » les exemplaires font le tour de la table, aussi étrange que cela puisse paraître : ils ne sont pas signés !
Après avoir regroupé les 30 billets sortis de la banque, 24 présentent cette anomalie.
La surprise est totale et bien des gens auraient sans doute ramené immédiatement les fautifs chez le banquier qui se serait empressé de les faire détruire, mais pas dans cette famille dont le père est immédiatement conscient de l’intérêt d’une telle trouvaille, les exemplaires sont réunis et seront donc conservés tels quels. (nota : les numéros 96126 et 96127 manquent à la série, il est probable qu’en comptant le banquier les a placés ailleurs, pas moyen de savoir s’ils étaient signés ou non).
Trente ans plus tard...
2007, lors d’un rangement, le fils de Mme.L retombe sur le petit paquet de billets, au cours des trente années qui se sont écoulées, les Berlioz ont attendu leur heure, même si sur certains l’épingle a laissé une petite marque de rouille, leur qualité est restée intacte. Le souvenir de l’histoire est resté, et fidèle à l’idée de son père il se met en quête de savoir si ces billets non signés ont désormais un intérêt.
C’est ainsi qu’après quelques recherches sur internet, la constatation est claire : la trouvaille est devenue un vrai « trésor » et les billets de la Sainte-Farce comptent parmi les plus grandes raretés du XXe siècle !
Voilà donc comment survient l’impossible : 38 exemplaires étaient connus pour le «sans signature» et seuls 3 pour l’alphabet 13. Avec ces 24 exemplaires supplémentaires c’est l’espoir pour 24 collectionneurs d’avoir enfin la possibilité de combler ce manque. D’après M.L, il semble aussi qu’un autre commerçant du village ait eu quelques billets de cette série, mais n’ayant pas repéré l’anomalie (si elle était présente, ce qui est peu probable hormis sur les numéros 96101, 96126 et 96127) et il les aurait utilisés avant que Mme.L ne lui en parle.
Il nous contacte, achète sur nos conseils le livre de Claude Fayette, et voici la trouvaille de l’Ecluse publiée et offerte dans le BN043... Pourquoi « Trouvaille de l’Écluse » ? Le choix de la famille. C’est le privilège du découvreur d’un trésor ou de celui qui exhume une trouvaille de sa cachette de lui donner le nom qui restera pour la postérité.
Jean-Marc DESSAL
pour l'inventaire,La publication complète de ce trésor dans le Bulletin Numismatique n°43, cliquez !
Pour voir les images en grand écran de chaque billet, recopiez la référence unique, par exemple b95_0900 pour le premier de l'inventaire, et cherchez cette référence dans les archives billets du site cgb, http://www.cgb.fr/archive,billets.html , en utilisant la référence unique cherchée comme mot-clé, pour arriver, dans ce cas à la page du billet, http://www.cgb.fr/10-francs-berlioz-sans-signatures-france-1973-f-63bis-02,b95_0900,a.html .
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