bpv_311262 - FELIPE I EL ARABE Tétradrachme syro-phénicien
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Artículo vendido en nuestra tienda (2014)
Precio : 650.00 €
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Precio : 650.00 €
Tipo : Tétradrachme syro-phénicien
Fecha: 249
Nombre del taller / ciudad: Antioche, Syrie, Séleucie et Piérie
Metal: vellón
Diámetro: 27,00 mm
Eje de acuñación: 6 h.
Peso: 11,39 g.
Grado de rareza: R3
Comentarios sobre el estado de conservación:
Faibles traces d’usure (oreille, poitrail de l’aigle) belle frappe bien centrée, coins corrects, bonnes surfaces, patine sombre
N° en los catálogos de referencia :
Pedigrí:
Cet exemplaire, qui provient de la vente CNG 172 de septembre 2007, lot 172, était antérieurement dans la collection John A. Seeger, et est le 0427_008 de la base TSP
Anverso
Descripción del anverso: Buste lauré et cuirassé de Philippe Ier l’Arabe à gauche, avec cuirasse décorée, balteus posé sur l’épaule droite et passant en oblique sur la poitrine, pan de paludamentum sur l’épaule droite. Il tient de la main droite un bâton (de commandement ?) posé sur l’épaule, et de la main gauche un bouclier décoré de l’empereur (?) à cheval achevant un parthe (reconnaissable au chapeau pointu) assis au sol, vu de trois quarts en avant (F*).
Leyenda del anverso: AUTOK K M IOUL FILIPPOS SEB, (Autokratoros Kaisaros Markos Ioulios Filippos Sebastos)
Traducción del anverso: (L’empereur césar Marc Jules Philippe auguste).
Reverso
Titulatura del reverso: ANTIOXIA / S|C À L’EXERGUE.
Descripción del reverso: Aigle debout à gauche, les ailes largement déployées, tête à gauche et queue à droite, tenant une couronne feuillée dans son bec.
Leyenda del reverso: DHMARC - EX OUSIAS UPATOD
Traducción del reverso: (Revêtu de la puissance tribunitienne / Consul pour la quatrième fois / avec l’accord du Sénat d’Antioche).
Comentario
Plusieurs élements de ce buste exceptionnel méritent discussion. Tout d’abord, ce que l’empereur tient en main n’est ni un sceptre (pas d’aigle ni quoique ce soit à l’extrémité) ni une lance (description du Prieur erronée) car l’extrémité est ronde ; cela ressemble, comme pour le Gordien Prieur 299, à un bâton. Si l’usage d’un bâton de commandement est attesté de toute antiquité pour le chef suprême, il survit dans notre bâton de maréchal, de mémoire il n’existe pas de description d’un tel bâton (peut-être à tort) dans les bustes de l’atelier de Rome.
La décoration du bouclier avec le parthe au sol massacré par l’empereur à cheval aura une très longue descendance, ne serait-ce par exemple que dans les antoniniens de Probus.
Le balteus, la lanière oblique qui coupe le buste et caractérise ce type, est la ceinture qui soutient l’épée. C’est probablement la manière choisie par le graveur pour présenter cet attribut militaire dans la place qui lui était impartie. On peut déduire de la position du balteus que Philippe l’arabe était droitier.
Il existe à Antioche de très nombreuses frappes datées d’un quatrième consulat de Philippe l’Arabe dont nous ne trouvons pas trace à Rome. Il est extrêmement regrettable que les quelques informations dont nous disposons sur le Sénat d’Antioche soient largement plus tardives (4e et 5e siècle) car les émissions de tétradrachmes laissent à penser que non seulement le Sénat d’Antioche manifestait son indépendance envers Rome en frappant de l’argent avec la titulature “SC / ANTIOXIA” mais encore qu’il avait son propre comput impérial sous Philippe.
La richesse des variantes de bustes pour des émissions de circulation à Antioche est telle que certains, Jean-Marc Doyen par exemple, ont pu considérer que l’Orient avait été, sur le plan des bustes monétaires, le laboratoire dont l’Occident va s’inspirer.
En effet, de Caracalla à Philippe, les variantes de bustes à attributs sont nombreuses et, contrairement à la pratique de Rome qui les réserve à des émissions de donativa ou de prestige, manifestement destinées à la circulation.
Ce n’est que bien plus tard, avec un décalage de trente ans, que Rome enrichira son répertoire de bustes. Persistance d’une supériorité artistique de l’Orient hellénistique sur l’Occident romain, quatre siècles après la conquête de la Grèce ? Souci de propagande exacerbé à la frontière de l’Empire, moins prégnant dans la capitale ? Influence d’empereurs sémites préoccupés de leur image de marque locale auprès de populations dont ils sont issus ? Souci oriental de la forme plus que du fond ? Graveurs libres et en concurrence à Antioche, esclaves et peu motivés à Rome ? Nous ne savons mais il n’en reste pas moins que la constatation est indiscutable.
Dès que Philippe II est proclamé auguste, il utilise toujours les titres de son père au revers mais encore adopte sa titulature de droit. Les collectionneurs débutants ont d’ailleurs des difficultés à distinguer le père du fils ; la règle est simple : le père a toujours une ride qui barre le front, le fils toujours un front lisse.
On note que les sigma sont gravés en C.
Dans la base TSP maintenue par Michel Prieur, neuf exemplaires, dont quatre en musées, à Jérusalem, Oxford, Gaziantep et l’ANS, sont maintenant répertoriés pour ce type.
La décoration du bouclier avec le parthe au sol massacré par l’empereur à cheval aura une très longue descendance, ne serait-ce par exemple que dans les antoniniens de Probus.
Le balteus, la lanière oblique qui coupe le buste et caractérise ce type, est la ceinture qui soutient l’épée. C’est probablement la manière choisie par le graveur pour présenter cet attribut militaire dans la place qui lui était impartie. On peut déduire de la position du balteus que Philippe l’arabe était droitier.
Il existe à Antioche de très nombreuses frappes datées d’un quatrième consulat de Philippe l’Arabe dont nous ne trouvons pas trace à Rome. Il est extrêmement regrettable que les quelques informations dont nous disposons sur le Sénat d’Antioche soient largement plus tardives (4e et 5e siècle) car les émissions de tétradrachmes laissent à penser que non seulement le Sénat d’Antioche manifestait son indépendance envers Rome en frappant de l’argent avec la titulature “SC / ANTIOXIA” mais encore qu’il avait son propre comput impérial sous Philippe.
La richesse des variantes de bustes pour des émissions de circulation à Antioche est telle que certains, Jean-Marc Doyen par exemple, ont pu considérer que l’Orient avait été, sur le plan des bustes monétaires, le laboratoire dont l’Occident va s’inspirer.
En effet, de Caracalla à Philippe, les variantes de bustes à attributs sont nombreuses et, contrairement à la pratique de Rome qui les réserve à des émissions de donativa ou de prestige, manifestement destinées à la circulation.
Ce n’est que bien plus tard, avec un décalage de trente ans, que Rome enrichira son répertoire de bustes. Persistance d’une supériorité artistique de l’Orient hellénistique sur l’Occident romain, quatre siècles après la conquête de la Grèce ? Souci de propagande exacerbé à la frontière de l’Empire, moins prégnant dans la capitale ? Influence d’empereurs sémites préoccupés de leur image de marque locale auprès de populations dont ils sont issus ? Souci oriental de la forme plus que du fond ? Graveurs libres et en concurrence à Antioche, esclaves et peu motivés à Rome ? Nous ne savons mais il n’en reste pas moins que la constatation est indiscutable.
Dès que Philippe II est proclamé auguste, il utilise toujours les titres de son père au revers mais encore adopte sa titulature de droit. Les collectionneurs débutants ont d’ailleurs des difficultés à distinguer le père du fils ; la règle est simple : le père a toujours une ride qui barre le front, le fils toujours un front lisse.
On note que les sigma sont gravés en C.
Dans la base TSP maintenue par Michel Prieur, neuf exemplaires, dont quatre en musées, à Jérusalem, Oxford, Gaziantep et l’ANS, sont maintenant répertoriés pour ce type.