fjt_013935 - ARDENNES - DUCHÉ DE BOUILLON - GODEFROY III, GODEFROY-CHARLES-HENRI DE LA TOUR D'AUVERGNE Jeton de la Cour souveraine de Bouillon n.d.
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Artículo vendido en nuestra tienda (2009)
Precio : 240.00 €
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Tipo : Jeton de la Cour souveraine de Bouillon
Fecha: n.d.
Metal: plata
Diámetro: 34 mm
Eje de acuñación: 12 h.
Canto: lisse
Grado de rareza: R1
N° en los catálogos de referencia :
Anverso
Titulatura del anverso: GODEFRIDVS III. D. G. DUX BULLONENS. ; À L'EXERGUE, EN DEUX LIGNES : EN PRINCEPS / EN PATER.
Descripción del anverso: Buste habillé à droite de Godefroy III de la Tour d’Auvergne portant une cravate et un ruban nouant la base des cheveux ; sur la tranche du buste DUVIV. F..
Traducción del anverso: (Godefroy III, par la grâce de Dieu, duc de Bouillon ; voici le prince, voici le père).
Reverso
Titulatura del reverso: DEÆ PATRIÆ ; À L’EXERGUE, EN DEUX LIGNES COUR SOUVERAINE / DE BOUILLON / 1788.
Descripción del reverso: Facade de temple tétrastyle portant au-dessus des deux colonnes centrales l’inscription JUSTITIÆ.
Traducción del reverso: (À la Justice, déesse de la Patrie).
Comentario
Ce jeton a fait l’objet d’un article de cinquante pages dans la Revue Belge de Numismatique 1995 (A. Clairand et D. Hollard, “Le jeton de la Cour souveraine de Bouillon”, p. 227-276 et pl. XVIII-XIX). Les officiers de la Cour souveraine de Bouillon bénéficiaient de trois repas par an. En 1760 la Cour décida de supprimer ces repas et de les remplacer par des jetons. Le coût de fabrication des coins étant trop élevé, la Cour décida de provisionner la somme des repas jusqu’à obtenir une réserve suffisante pour la frappe. En 1788 la provision de 6.910 livres 15 sols 2 deniers fut jugée suffisante pour lancer l’émission. Un projet de distribution fut arrêté au mois de novembre 1788 puis modifié en février/mars 1789 suite à plusieurs contestations. Les coins ne furent exécutés qu’en 1789 par Jean Duvivier ; le millésime 1788 fut toutefois conservé. Duvivier fut payé 1.204 livres pour son travail de gravure (un coin de droit et un coin de revers) et dont les dessins préparatoires sont conservés au Cabinet des médailles de Paris (cf. RBN pl. XVIII-XIX) ; ceux-ci montrent plusieurs projets dont un temple à coupole qui ne fut pas retenu. Le choix de la légende du droit EN PRINCEPS EN PATER est dû à Jean-François-Félix Dorival de Fignamont, conseiller président de la Cour souveraine depuis 1781 ; ce fut toutefois le duc qui choisit cette légende parmi celles proposées par Dorival. La comptabilité du duché de Bouillon laisse apparaître qu’un exemplaire en or fut frappé pour le duc (non retrouvé), tous les autres étant exécutés en argent. Les jetons d’argent ont probablement été frappés à 16,5 au marc (14,83 g) 12 exemplaires pesés ayant une masse moyenne de 14,78 g. Environ 1.289 jetons auraient été frappés et envoyés de Paris vers Bouillon au début du mois d’avril 1789. La distribution des jetons eut lieu à Bouillon à la fin du mois de mai ou au début du mois de juin suivant. La répartition se fit en fonction des années d’ancienneté des conseillers. En excluant les frappes au nom de Philippe d’Auvergne datées de 1815, il s’agit du dernier témoignage numismatique du duché de Bouillon.